＜p＞Pierre, un quadrag?naire timide revenu vivre aupr?s de sa m?re apr?s de multiples aventures peu fructueuses, (c’est le personnage auquel Flaubert s’identifie), Marianne, une jeune voisine solitaire et secr?te que Pierre conna?t depuis fort longtemps, et cette campagne immuable du centre de la France, si ch?re ? George Sand, avec ses fermes, ses march?s, ses juments. Rien ici ne semble devoir bouger, les liens humains paraissent fossilis?s, ? jamais scell?s, lorsqu’on annonce l’arriv?e d’un jeune artiste peintre parisien envoy? par son p?re en qu?te d’une ?pouse. Ce dernier fera bien vite des avances ? Marianne mais sa venue n’aura fait que r?v?ler ? la jeune femme le fond de son c?ur, son amour secret pour Pierre avec qui elle partage depuis si longtemps les m?mes paysages.＜/p＞ ＜p＞Marianne est un roman ?tonnamment simple, presque sans surprise, mais port? par le g?nie de George Sand, ses ?clairs inimitables, son sens du portrait, son go?t des fins heureuses au moment o?, pr?cis?ment, le d?nouement de sa propre vie approche. Elle nous conduit ici au bout de nos jardins secrets.＜/p＞ ＜p＞≪ Marianne m’a profond?ment ?mu et deux ou trois fois j’ai pleur?. Je me suis reconnu dans le personnage de Pierre. Certaines pages me semblaient des fragments de mes m?moires si j’avais le talent de les ?crire de cette mani?re ! Comme tout cela est charmant, po?tique et vrai !… Marianne m’a litt?ralement enchant?. Les Anglais sont de mon avis car dans le dernier num?ro de l’Athen?um on vous a fait un tr?s bel article. Saviez-vous cela ? Ainsi donc pour cette fois je vous admire pleinement et sans la moindre r?serve. ≫ C’est ainsi que Flaubert faisait part ? George Sand de tout son enthousiasme apr?s avoir lu Marianne. Ce roman court, que l’on pourrait rapprocher, par la taille, de ≪ La Mare au diable ≫ est incontestablement aujourd’hui un chef-d’?uvre m?connu. Pas une r??dition depuis 1877. Et pourtant ! Dernier roman achev? par George Sand, quelques mois seulement avant sa mort, alors qu’elle approchait de son soixante-douzi?me anniversaire, Marianne, par sa concision m?me, semble le concentr? de toute une ?uvre ? prolifique ? voire de toute une vie. Comme Stendhal, George Sand aurait pu ?crire : ≪ L’amour a toujours ?t? pour moi la plus grande des affaires, ou plut?t la seule. ≫ Et ici, pas de superflu, quelques personnages seulement au centre de la sc?ne.＜/p＞ ＜p＞＜strong＞La Tour de Percemont＜/strong＞＜/p＞ ＜p＞Ultime roman achev? de George Sand, La Tour de Percemont, dont l’histoire est dat?e de 1873 et situ?e en Auvergne, consacre le r?publicanisme mod?r? apr?s la Commune de Paris. Le r?cit est pris en charge par un narrateur dont la profession d’avocat embl?matise l’essor socio-?conomique de la bourgeoisie provinciale. Ce r?publicain exemplaire initie de jeunes gens ? leurs futures responsabilit?s matrimoniales et familiales, ce qu’il oppose ? la mauvaise influence d’une mar?tre et ? l’?ducation offerte par les congr?gations religieuses.＜/p＞ ＜p＞Son pouvoir la?que a raison non seulement du cl?ricalisme, niais aussi du monarchisme en d?clin. Or le manich?isme marquant le roman conjure malais?ment la hantise d’un retour aux “convulsions” des p?troleuses, que connote la folie imput?e ? un personnage de jeune fille rebelle, mais assujettie aux r?gles de la bourgeoisie plut?t que condamn?e ? la marginalit?.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。
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